Le plastique recyclé et la biomasse, du chanvre aux feuilles d’ananas, constituent des alternatives bas carbone aux combustibles fossiles. Excellente nouvelle ! Malheureusement, obtenir un approvisionnement suffisant et garantir une qualité et des caractéristiques homogènes quel que soit le produit final n’est pas chose aisée.
Nous sommes cernés par le plastique. Il est présent partout, sous une multitude de formes et de formats. Mais chaque type de plastique est fabriqué à partir de différents polymères, une variabilité qui rend le recyclage difficile. L’intégration du plastique recyclé dans les lignes de production et les produits est encore plus délicate. En effet, chaque polymère possède des caractéristiques chimiques et mécaniques spécifiques. Le produit final doit toutefois être normalisé afin de répondre à des exigences industrielles extrêmement strictes.
Le plastique se décline sous une incroyable diversité de formes et d’usages, tout autour de nous.
01. Pourquoi ça compte?
Disponibilité et évolutivité.
Des caractéristiques et une qualité constantes. C’est l’un des enjeux, mais ce n’est certainement pas le seul. Quel que soit le secteur, les chaînes logistiques dépendent de la stabilité des volumes approvisionnés. Pour imposer les matériaux recyclés, nous devons veiller à ce que les volumes de matières premières soient suffisants, et ce en permanence. Or, nous ne recyclons pas (encore) assez de déchets plastiques, tandis que les installations et les efforts demeurent fragmentés, ce qui complique les questions logistiques et la mise en place d’une transition à grande échelle.Des caractéristiques et une qualité constantes. C’est l’un des enjeux, mais ce n’est certainement pas le seul. Quel que soit le secteur, les chaînes logistiques dépendent de la stabilité des volumes approvisionnés. Pour imposer les matériaux recyclés, nous devons veiller à ce que les volumes de matières premières soient suffisants, et ce en permanence. Or, nous ne recyclons pas (encore) assez de déchets plastiques, tandis que les installations et les efforts demeurent fragmentés, ce qui complique les questions logistiques et la mise en place d’une transition à grande échelle.
Dans le même temps, des réglementations de plus en plus strictes (en particulier dans l’UE) obligent les fabricants à intégrer des proportions toujours plus élevées de matériaux recyclés. Par exemple, 25 % de contenu recyclé dans les véhicules neufs. L’offre est donc de plus en plus sous pression.
9%
des 353millions de tonnes de déchets plastiques produites ont été recyclées
Anticiper la fin (programmée) des plastiques vierges.
Alors que la nécessité de s’affranchir des combustibles fossiles, en raison de leur impact sur l’environnement et de leurs quantités limitées, se fait de plus en plus pressante, nous devons collectivement ouvrir la voie à une transformation structurelle du marché des matières plastiques. Et il n’y a pas de temps à perdre.
Avec le renforcement des réglementations relatives à la recyclabilité et à la circularité, ainsi que la volonté de décarbonation des entreprises, la demande de produits recyclés et biosourcés est en hausse. En établissant des chaînes d’approvisionnement plus durables, nous pouvons acquérir, trier et transformer suffisamment de matières premières circulaires pour intervenir à plus grande échelle et placer les matériaux recyclés et issus de la biomasse sur le devant de la scène.
02. Où en sommes-nous ?
Nos solutions concrètes, déjà en place
Pour concrétiser cette vision circulaire sur le terrain, nous nous concentrons sur la formulation de nouveaux composites biosourcés et recyclés, ainsi que sur l’optimisation de la production afin de réduire la variabilité. Pour que cela soit possible, nous nous efforçons de conclure des partenariats stratégiques.
Penser local
nous maintenons les sources de matières premières à proximité des sites de production afin de réduire les émissions dues au transport. Chez MATERI’ACT, nous travaillons avec des partenaires locaux. Par exemple, notre joint-venture APM avec la coopérative agricole voisine Interval nous permet d’intégrer des fibres de chanvre naturel et des plastiques recyclés dans nos lignes de production, sans avoir besoin de faire le tour du monde (ni même de la France).
nous collaborons avec des recycleurs pour établir des chaînes de valeur solides, car l’approvisionnement en matières premières recyclées ne peut bien évidemment pas être garanti par une seule entreprise. En combinant différentes expertises complémentaires, nous protégeons l’approvisionnement tout en développant des produits plus efficaces, aux formulations optimisées. Nous nous sommes alliés avec Veolia ou PCR aux États-Unis, pour citer quelques-uns de nos partenaires.
Réduire la variabilité
nous faisons appel à l’IA pour nous aider à analyser, caractériser et ajuster nos formulations de manière dynamique, dans le but de garantir des performances constantes en dépit de la variabilité inhérente aux matières premières. Soutenu par l’UE, le projet FAVIA (Formulation Adaptative Via l’Intelligence Artificielle) s’inscrit dans le cadre de cet effort. Nous sommes extrêmement enthousiastes à l’idée d’être les pionniers de ce type de projet collaboratif et pluridisciplinaire.
Prendre des décisions stratégiques en ce qui concerne les matériaux
nous nous concentrons sur le polypropylène (PP), l’un des polymères les plus utilisés dans l’industrie automobile et ailleurs. Ce choix nous permet d’instaurer un flux d’approvisionnement plus robuste et d’optimiser la qualité de nos composites recyclés.
Opter pour le recyclage mécanique
nous avons recours au recyclage mécanique pour broyer, nettoyer et reformuler les plastiques afin de limiter les émissions de CO₂ et la consommation d’énergie par rapport aux alternatives chimiques. Pour nous, le choix était évident.
Zoom : investir dans la R&D
Nous avons récemment inauguré un nouveau centre de recherche flambant neuf à Lyon, où nos équipes conçoivent, testent et mettent en œuvre de nouvelles formulations visant à perfectionner nos plastiques recyclés et nos composites biosourcés (avec l’aide de l’IA ici et là). Les échantillons testés sont acheminés vers notre propre ligne de production pilote, située à quelques kilomètres de là. Après injection, les composites deviennent des spécimens d’essai et des prototypes, prêts à être analysés en laboratoire afin de garantir une qualité et des caractéristiques constantes à chaque étape.
Nous avons déjà lancé plusieurs gammes de produits bas carbone utilisant des matières premières 100 % recyclées et/ou biosourcées. Et bien d’autres sont en préparation.
Composites en polypropylène recyclé (PPr) pour l’industrie automobile et d’autres secteurs
Renforcés de fibres naturelles comme le chanvre, grâce à un partenariat avec Eurochanvre
Matériaux de surface biosourcés bas carbone et plastiques recyclés
Les enjeux liés aux matières premières recyclées dépassent (de loin) le champ d’action d’une seule entreprise, aussi engagée soit-elle. Pour réussir la transition, une coopération étroite et des investissements importants sont nécessaires de la part des acteurs de l’industrie, des recycleurs, des institutions et des centres de recherche. En fait, tout le monde doit s’impliquer.
Pour intégrer encore davantage de plastique recyclé (et de biomasse), nous devons poursuivre le développement d’infrastructures de tri et de recyclage capables de répondre aux besoins de l’industrie. Nous devons également standardiser les flux de matériaux afin de limiter la variabilité à l’aide de l’IA et de la science des données. En concluant de nouveaux contrats et partenariats avec les fournisseurs et les recycleurs, nous pourrons sécuriser les volumes d’approvisionnement nécessaires.
Une dynamique commence à apparaître. Mais il reste encore beaucoup à accomplir, ensemble.
Vous aimeriez nous rejoindre dans cette aventure ?
Nous sommes toujours à la recherche de nouveaux partenaires pour nous aider à stabiliser, optimiser et rendre les matières premières durables disponibles à grande échelle, mais aussi pour intégrer davantage de biomasse et de plastiques recyclés dans nos matériaux bas carbone.
La route vers le net-zéro et le zéro plastique vierge ne sera pas toujours facile. Mais c’est la seule qui compte pour nous. Prêt·e à embarquer ? Choisissez le défi que vous voulez elever à nos côtés.